vendredi 5 octobre 2012

Richard Millet est fatigué / 2



Richard Milllet est un [putain de] rebelle ; mieux : c’est un farouche résistant : « Cela aussi doit être dit sans ambages : il n’est rien que je haïsse avec autant de constance que la société contemporaine. » [Putain, putain…]

Mais attention, pas le rebelle des Deux Magots ou du Flore [Putain ! putain !] ; comme son camarade Sollers ; lui, c’est un vrai de vrai, un dur, un pur : « Je n’entre pas dans un combat d’idées ; il n’y a plus ni idées ni débat, dans le monde postdémocratique. Il n’y a que le refus par quelques-uns (peu nombreux mais bien plus actifs qu’on le pense) du Dogme, du programme, du Spectacle, de l’Imposture, du Mensonge, du Nouvel Ordre moral, c’est-à-dire de tout ce qui est entré dans l’infernale tautologie démocratique. » Vous voyez le genre ?

« J’espère que se dessinera ici ma propre figure – mon identité profonde, dans l’indéfendable que je suis devenu, par la force des choses (celle de l’idéologie du Bien) ; une identité par soustraction, sinon élective, et secrète : le bruissement du sang dans le silence de l’histoire. » [Putain, putain… : « Ami entends-tu le vol noir… »]

(À suivre)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire