jeudi 11 avril 2013

Sur un mauvais livre debordolâtre – Pour éviter que le lecteur distrait ne s’égare malencontreusement sur les sentiers rebattus et autres lieux communs



Il s’agit de : Debord ou La diffraction du temps de Stéphane Zaddanski. Pour situer la chose, c’est une lettre d’amour de l’auteur à Debord, qui figure en fin de volume, et qui constituait la dédicace à son Céline seul qu’il lui avait envoyé en tremblant :

*

Paris, le 8 février 93

Monsieur Debord,

J’ai découvert récemment avec une grande joie La Société du Spectacle et les Commentaires.
Ils sont merveilleux de cohérence, de pertinence et d’amplitude pensives. Je ne me souviens pas avoir lu de théorie aussi ardente et claire depuis… Totalité et infini de Levinas (drôle de comparaison, n’est-ce pas ?).
Des premières lignes de La Société, sur la représentation, et jusqu’à la belle reprise du « Mané… » qui clos la préface italienne (deux hommage à la Bible, donc, laquelle a lancé une guerre majeure à la représentation), chaque phrase de ces deux livres m’est apparue comme un carreau d’arbalète qui touchait dans le mille.
En commentant une citation de Céline, et en évoquant l’idée moderne qu’on « fabrique un Joseph Staline comma une Joan Crawford », c’est à vous que je songeais, aux rares extraits de vos textes que j’ai pu glaner, avant de les découvrir pleinement cet hiver.
J’espère que vous apprécierez aussi les passages des Entretiens avec le Professeur Y sur le « chromo », que fustige Céline.
En attente impatiente de la publication de Panégyrique et du reste, je vous donne une très cordiale poignée de main.

Stéphane Zaddanski

*

Sans commentaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire